Ventes Remarquables

Paire de fauteuils provenant de la chambre de Josephine

Superbe paire de fauteuils, estampillés Jacob Frères, provenant de la chambre à coucher, des Grands Appartements de Josephine Bonaparte au Palais de Saint Cloud.

Ils sont livrés en septembre 1802 pour la chambre à Coucher de Joséphine Bonaparte, à St Cloud. Estampille sur un des deux fauteuils Jacob Frères rue Meslée (1796-1803)

L'étiquette de Châtard, est une étiquette de restauration, une des deux est clairement lisible -> "Pour le service de l'Impératrice, 1804" relativement à l'inventaire de 1804, nous apprenons qu'ils étaient entièrement dorés à la livraison, mais doré et chimères patinées selon l'inventaire de 1807. C'est probable que Châtard ait effectué le travail de peinture des griffons en 1804 (peut-être pour bien marquer une différence avec les fauteuils, du modèle très proche mais intégralement dorés, livrés en 1804 pour la salle du Trône...

Charmant bougeoir à main à décors de feuillages et papillon en bronze doré, provenant du Palais de Saint Cloud, d'époque Empire. Attribué à Pierre Philippe Thomire.

Lors de sa sortie en 1830, ce bougeoir était dans la chambre à coucher de la duchesse de Berry. La chambre en question était l'ancienne chambre du Comte d'Artois, et quelques années plus tot encore, la chambre à coucher de l'Impératrice Joséphine.

La perte de ce flambeau le 31 juillet 1830 est intéressante : c’est le jour où Charles X quitte St Cloud pour Rambouillet afin de fuir la Révolution des 3 Glorieuses à Paris. Il est donc possible que ce flambeau ait suivi la famille royale dans ses péripéties puis son exil à l’étranger, car St Cloud n’ a pas été pillé lors de la révolution de 1830.

Bougeoir à main provenant du Palais de Saint Cloud

Rare petite table d’architecte dite « à la Tronchin » en citronnier et acajou. Elle s’élargit par deux tirettes latérales et ouvre à un tiroir en ceinture découvrant une écritoire et un réceptacle mobile. Les pieds sont terminés par des griffes de lion et les deux pieds antérieurs sont somptueusement sculptés de cariatides en terme.

Prototype unique en son genre elle fut livrée par Jacob Frères vers 1800 pour Jean-François Heurtier, célèbre architecte. Nous retrouvons les mêmes bois sur le mobilier livré, à la même période, par Jacob frères à Madame de Récamier.

Cette table est illustrée à la page 52 de l’ouvrage : Chantal Bizot. Mobilier Directoire Empire, Paris, ed Massin.

Table à la Tronchin par Jacob

Ensemble de table par Biennais offert par l’Impératrice Joséphine en 1813 a son amant et chambellan, Lancelot Théodore Turpin de Crissé pour son mariage.

2 salerons doubles :
La terrasse ovale finement ciselée de rosaces et feuilles d’eau repose sur six petit pieds griffes. Les coupelles reposent sur une bague, ciselée de feuilles d’eau, reposant sur trois pilastres, représentant un trident entrelacé d’un dauphin et une fleur de lotus. La prise centrale s’inspire librement du caducée, donnant naissance à deux têtes de cygne.
Moutardier :
Sa terrasse est ronde soutenue par trois pieds griffes. Les pilastres, soutiennent un couvercle, au frétel en forme de gland.
Huilier :
Excepté la taille, les aménagements pour les bouchons et la prise, rien ne diffère des salerons. Le musée Masséna de Nice conserve un modèle identique.

Ensemble de table par Biennais dessiné par Charles Percier

Exceptionnelle suite de 6 chaises en érable à dossier en forme d'écusson estampillées Jacob D Rue Meslée, d'époque Empire.

Ce genre de mobilier est absolument fantastique de part sa modernité, puisqu'il est plus proche de l'art déco que de l'Empire classique. Un modèle proche (l'écusson est dans l'autre sens) avait été livré pour la salle de billard du château de Malmaison, ces chaises sont aujourd'hui conservées au Wittelsbacher Ausgleichsfonds à Munich.

Rapport de condition: restaurées en juillet-septembre 2019, garnies et tapissées à neuf en octobre 2019. Soie bleue. Restaurations anciennes, usure du temps (traces de xylophages), reprise des feuillures sur 3 d'entre elles.

Suite de 6 chaises, estampillées Jacob Desmalter

Grande commode "sauteuse" en placage de bois de rose, estampillée de Stumpff, provenant du Palais de Fontainebleau, d'époque Louis XVI.

Cette commode a été livrée au Garde-Meuble, avec une autre, par l’ébéniste du roi, Gilles Joubert, le 4 octobre 1773 « pour le service du roy à Fontainebleau ». Elle a dû être aliénée sous la Révolution.

Nous retrouvons les numéro d'inventaire également sur le marbre, chose rare !

Nous remercions M. Jean Vittet, Conservateur en Chef du Château de Fontainebleau pour ses recherches et précieuses informations.

Commode provenant du Palais de Fontainebleau, par Stumpff

Grand fauteuil en hêtre laqué et doré, provenant du Palais de Compiègne et estampillé Jacob D Rue Meslée, d'époque Empire. Tapissé d'un cuir jaune doré au petit fer.

Cette paire de fauteuils se trouvait dans la chambre à coucher de l'appartement n°54 situé au 2ème étage du palais. Ce fauteuil a été vendu par le palais en 1884.

L'estampille Jacob D Rue Meslée a été utilisée entre 1803 et 1813.

Nous remercions chaleureusement M. Étienne GUIBERT, Conservateur du patrimoine, chargé des appartements historiques du Palais de Compiêgne, pour sa précieuse assistance.

Fauteuil Empire du Palais de Compiègne, estampillé Jacob

Secrétaire à abattant en acajou et placage e ronce d'acajou, il ouvre à un tiroir en ceinture, un abattant à contrepoids dévoile cinq tiroirs (et deux secrets dont les mécanismes seront dévoilés au propriétaire), deux vantaux à la partie inférieure démasquent trois tiroirs à l'anglaise en acajou massif. Les montants en colonne détachée. Riche décor de bronzes ciselés et dorés. Un ingénieux système permet de cacher les entrées de serrure.

Une paire de commodes de même facture (mêmes bronzes et mêont été commandées par Jerôme Bonaparte (roi de Westphalie) pour le château de Kassel en 1809 à Bernard Molitor. Bernard MOLITOR reçu maître le 26 octobre 1787

Rapport de condition : restauré dans notre atelier en janvier 2019. Verni au tampon. Traces de restaurations anciennes. Très bel et bon état de conservation (serrures, clés et bronzes d’origine)

Secrétaire à abattant par Bernard Molitor